LA CARTE D'ÉTAT MAJOR
Les chaînes de quadrilatères: les dates correspondent au début des travaux de remplissage des triangles du premier ordre (durant 2 à trois ans)
S'appuyant sur cette triangulation des ingénieurs géographes et sur la définition du l'ellipsoïde du Plessis 1817, les officiers d'état-major (d'où le nom de ces cartes) ont réalisés les levés au 1/40000. Le méridien de référence était celui de Paris et le parallèle de référence le 45°N.
Un calque accompagnait les minutes et recevait le traçage des courbes de niveaux destinées à aider le graveur dans la représentation du relief à l'aide de hachures.
Eclimètre dont se servaient les officiers cartographes:
Cercle d'alignement (à gauche) et théodolite à basculement (à droite) utilisés par le génie:
Réalisés par des graveurs, les feuillets étaient gravés sur cuivre, pour être édités. La carte ne fût achevée que vers 1880, la première carte publiée étant celle de Paris, la dernière celle de Corte.
La projection utilisée est celle de Bonne, dont la caractéristique essentielle est d'être équivalente, c'est à dire qu'une surface sur le plan correspond à la même surface sur la sphére terrestre. Son inconvénient était de ne pas être conforme, c'est à dire qu'un angle sur le plan ne correpond pas à un angle sur la sphére. C'est la raison pour laquelle on décida de l'utilisation de la projection de Lambert en 1898, pour chaque révision des cartes, en utilisant le nouveau système géodésique français NTF.
Le numèro de la carte est placée en haut à droite, avec les chiffres de la tranche et de la colonne considérée. Le cadre d'ornement contient deux échelles de latitude et de longitude, une en grade, l'autre en degrés. Naturellement le méridien d'origine est celui de Paris. En bas à droite on trouve les noms des graveurs, et en haut à gauche le nom des officiers ayant fait les relevés.
les hachures représentent les lignes de plus grande pente et sont normales aux courbes de niveaux sur lesquelles elles s'appuient (lignes équidistantes de 20 m en plaine et 40m en montagne, et distinctes des autres courbes de niveaux). Elles sont écartées les unes des autres du quart de leur longueur et ont toutes une épaisseur constante, ce qui fait que plus la pente est raide, plus le dessin parait noir. Cette loi du quart, donnant des résultat dissemblables suivant les graveurs, des teintes trop claires en plaine et trop foncées en montagne, on a adopté en 1853 un diapason (du au commandant Hossard), réglant les proportions de blanc et de noir suivant les différentes pentes. Cela a permis de donner des tons corrects aux différentes pentes et reproductibles.
Militairement on parle de terrain :