L'ARTILLERIE DE TRANCHÉE SERVIE PAR L'INFANTERIE

LE CANON DE 37

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Le canon de 37 modèle 1916 TR (tir rapide), de petit calibre, était servi par l'infanterie dans des pelotons spécialisés. Mobile, à tir rapide, de faible encombrement, facilement dissimulable et trés précis, il accompagnait l'infanterie dans toutes les circonstances du combat. Il a dabord été conçu pour détruire par un tir de plein fouet les mitrailleuses visibles, mais était efficace contre les troupes prises par un tir d'enfilade. 

L'obus produit des effets comparables à ceux d'une grenade mais il a en plus une force de pénétration suffisante pour traverser avant d'éclater deux ou trois rangées de sacs de terre, blindage de bois ou bien une plaque d'acier. Il a néanmoins peu d'effets contre les abris et ouvrages en terre. 

Le canon de 37 se compose d'un tube monté sur une glissière et relié à un frein dont le rôle est de limiter l'action du recul au moment du départ du coup et de ramener le tube en position de tir après chaque coup tiré. Le canon était disposé sur un affût-trépied, sur lequel on pouvait adjoindre des roues. On le transportait grâce à une voiturette tirée par un cheval formant avant-train et transportant munitions et accessoires. 

Chaque pièce avait six servants (1 tireur, 1 chargeur, 4 pourvoyeurs). Ce canon a aussi été utilisé dans les chars renault (cf. blindés) et sur les avions. 
  • Calibre: 37mm
  • vitesse initiale: 400m/s
  • portée maximum: 2400m
  • portée utile: 1500m
  • cadence maximum: 20 coups/min, pour une rafale de courte durée
  • munitions:
    • cartouche à obus en fonte de 450g chargé de poudre noire (sert pour les réglages)
    • cartouche à obus de rupture en acier de 510g chargé de poudre noire avec fusée arrière
    • cartouche à obus explosif en acier modèle 1916 de 580g chargé de 30g de mélinite avec fusée percutante

Canon de 37:

Dans l'offensive le canon de 37 préparait (notamment en attaquant les mitrailleuses) et accompagnait l'attaque. On le portait en avant dés que possible, pour occuper la position conquise ou pour détruire une résistance ennemie. En raison de sa vulnérabilité il n'accompagnait jamais directement les premières vagues. 

Dans la défensive, sous les bombadements ennemis, on devait le retirer sur les emplacements les plus éloignés, où il pouvait toutefois participer encore aux tirs de barrage, en complément de l'artillerie classique.

Canon de 37 sur roues et sur affût:

canon de 37 sur roues     Canon de 37 sur affût

Canon de 37 en 1918

Canon de 37 - ici avec un pare-flamme et pare-éclats:


Canon de 37 en Afrique du Nord  au début des années 40: Décomposable en plusieurs fardeaux, il conservait encore une certaine valeur en terrain trés accidenté et particulièrement en montagne

Canon de 37 en Afrique du Nord


Source: La science et la vie N°23 octobre-novembre 1915
Manuel du chef de section d'infanterie - Imprimerie Nationale - 1918
Manuel du gradé de cavalerie - Charles Lavauzelle - 1920
Manuel du gradé du génie - Charles Lavauzelle - 1941