LA GENDARMERIE NATIONALE

"Non sine numine" - Non sans ordre - Devise du Corps

<= L'armée française de l'été 14


Héritière de la maréchaussée, dont elle garde l'essentiel des missions, la gendarmerie nationale voit le jour sous la révolution par la loi du 16 février 1791. L'institution est alors totalement intégrée à l'armée, et sa nouvelle organisation va s'adapter au nouveau découpage territorial en départements. Force de police à statut militaire, aux missions de police et de sécurité intèrieure s'ajoutent les missions de prévôtés (surveillance des armées en campagne, recherche et mise aux arrêts des déserteurs, transferts de prisonniers de guerre, etc.). Souvent instrumentalisée par les pouvoirs successifs pour accomplir des tâches d'ordre politique, les gendarmes vont retrouver sous la III° République leur vocation première de soldats de la loi. Aux côtés des instituteurs, ils seront les hussards noirs de la république.

Les années précédant la grande guerre sont trés mouvementées dans le domaine du maintient de l'ordre. Jusqu'aux années 1880, les habitants des campagnes ont beaucoup de mal à accepter un ordre imposé, surtout s'il s'immisce dans le coeur même de leur vie privée ou se heurte aux us et coutumes ancestrales. Les interventions de la gendarmerie lors des grandes grèves des années 1890-1910 rendent les gendarmes impopulaires auprés des classes laborieuses. De plus, la politique anticléricale menée dans les années 1900 voit les gendarmes intervenir dans des affaires religieuses. Les inventaires de biens du clergé qui s'accompagnent en 1906 d'expulsion de religieux choquent profondèment les conservateurs et les paysans de nombreuses régions (Bretagne, Vendée, France-Comté...).

En 1914, l'organisation de la gendarmerie était d'une légion de garde républicaine (cf. La garde Républicaine), une légion de Paris (sans numéro), 26 légions de gendarmerie départementale et une légion de gendarmerie d'Afrique, soit 27000 hommes. La grande guerre allait voir la gendarmerie retrouver un rôle préémiment dans la Prévôté. 

=> La gendarmerie dans la grande guerre


Carabine modèle 1890 de gendarmerie: notez l'échancrure dans la baïonnette pour faire passer la baguette de nettoyage

Carabine modèle 1890 de gendarmerie


Arrestation:

Brigadiers de gendarmerie: En 1901 le général André décida d'équiper les gendarmes à pied de bicyclettes, modèle du capitaine Gérard

Gendarmes mobiles années 1900

Brigadier à pied et Officier de gendarmerie à cheval:

Gendarme des débuts de la grande guerre     

Les portes des églises fracassées par les forces de l'ordre ont beaucoup choqué les population - ici à Avranches, Normandie, 1905:

Charge de gendarmes à cheval lors des manifestations du 1er mai 1906 à Paris:


Transport de la cours d'assise pour juger d'un assassinat:

transport de la cours d'assise

Gendarmes lors du conflit franco-prussien

Gendarmes lors de la guerre de 70

La nouvelle tenue des gendarmes - Supplément illustré du petit journal 13 septembre 1896

La nouvelle tenue des gendarmes


Chapeau de gendarme et képi: le chapeau de gendarme, créé sous la révolution, ne fût supprimé qu'en 1904, alors qu'il ne subsistait que dans la grande tenue des gendarmes à cheval

Plaque de ceinturon d'auxilliaire indigène des colonies:

Casque modèle 1912: Aprés de longues années d'essais, un casque est enfin adopté. Celui-ci à l'instar du casque de cavalerie légère modèle 1913 n'aura qu'une vie éphémère, remplacés dés 1916 par le casque Adrian

Casque modèle 1912     Casque modèle 1912


Sources: Album militaire
Uniformes n°52 novembre-décembre 1979
Gendarmerie - Une histoire, un avenir - Edition LBM, 2008