L'ARMÉE COLONIALE
Depuis le second empire le ministre des colonies dispose de 186 compagnies et de 29 batteries pour assurer la défense des ports et des possessions outre-mer. En 1883 Reille propose de constituer une armée coloniale formée de troupes spécialisées rattachées au ministère de la guerre. En 1894 un ministère des colonies responsable de leur administration et de leur défense est créé. Il a autorité sur les troupes qui y stationnent, tandis que leur soutien est assuré par le ministère de la Guerre. Pour simplifier la situation, la loi du 7 juillet 1900 institue une armée coloniale rattachée au ministère de la Guerre, mais disposant d'un régime spécifique et d'un budget distinct. A la veille de la grande guerre, les troupes coloniales comptent 102 bataillons et 39 batteries, dont 36 bataillons et 12 batteries en métropole et 21 bataillons en Afrique du Nord. La "force noire" représentait le quart de ces effectifs. Notons qu'il n'y a pas de cavalerie coloniale.
Dissouts à la fin de l'époque coloniale, les anciens régiments furent réunis sous le terme de troupes de marine, qui est leur appellation actuelle.
Fantassin du 1er régiment d'infanterie coloniale en 1904 - par Alphonse Lalauze: On peut noter pour les marsouins sationnant en métropole la ressemblance avec l'uniforme et l'équipement des fantassins de la ligne
Artilleurs et fantassin coloniaux - par Georges Scott: On peut noter les effets typiques portés aux colonies, patelot à double rangée de boutons, pantalon de toile blanche et casque colonial.
képi de l'infanterie coloniale
Marsouins au tombeau du mandarin Vin Thé à Chaudoc - Cochinchine
Canon de 80 de montagne sur bât de mulet progressant dans les montagnes du haut-Tonkin en 1885:
Canon de 80 bombardant les positions hovas d'Andriba - Madagascar - 1895