LE SECOND EMPIRE - L'ARTILLERIE

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Aprés la guerre de 1870, on accusa notre matériel désuet d'être à l'origine de la défaite. Les canons français étaient en effet encore en bronze se chargeant par la bouche. L'enquête d'aprés guerre montra pourtant qu'à puissance égale l'artillerie française avait une mobilité et une rapidité de tir comparable à l'artillerie prussienne, même si les canons prussiens avaient un précision et une tension de trajectoire légèrement supèrieurs. L'infériorité de notre matériel était autre. D'une par, le nombre: les prussiens alignaient 2022 canons de campagne contre 924 côté français. Ensuite, les obus allemands étaient dotés de fusées percutantes qui ne manquaient rarement d'exploser, alors que les obus français n'en étaient que rarement équipés car dangereux dans des armes se chargeant par la bouche. De plus les fusées fusantes françaises étaient d'un type ancien à deux durées, tandis que les prussiens avaient des fusées fusantes dont on pouvait régler de façon continue la hauteur d'éclatement. C'est ainsi que pour un coup efficace porté contre les prussiens nous en recevions dix. L'enquête révéla par ailleurs le mauvais emploi tactique de l'artillerie de campagne ainsi qu'une instruction insuffisante du personnel.

Artillerie sur les hauteurs de Mouzon

Artillerie devant Mouzon


Source: Les combattants de 1870-71 - L. Rousset
Histoire anecdotique de la guerre de 1870-1871 - Dick de Lonlay